ACTU-NEWS - Janvier 2023

KADANSE : les danses du Monde aux portes de Toulouse

AlainSéguiCré@tions

Bonjour Anne, vous êtes Présidente de l’association Kadanse depuis 3 ans, après avoir succédé à Christelle.

Depuis quand existe l’Asso Kadanse et comment est-elle née ?

Anne Gavalda

Bonjour Alain, et bien c’est une succession que j’ai vécue avec un peu de fébrilité : Christelle, qui m’avait précédée à la présidence de l’association, est à l’origine de sa création.

À sa suite, j’ai toujours souhaité, au-delà d’en assurer la pérennité, apporter ma contribution pour la faire grandir, sans jamais oublier l’âme et le cœur de ses origines.

L’association est née en 2007, de la passion de 2 mamans roquoises (dont Christelle) pour la danse, et de leur désir de la partager avec le plus grand nombre.

Dès lors, et grâce à la dynamique insufflée par les différents conseils d’administration qui se sont succédés, l’association n’a eu de cesse de faire découvrir toujours plus de styles de danses en proposant des cours toujours plus variés : de la danse Classique au Modern Jazz, en passant par le Contemporain ; des danses plus urbaines comme le Hip Hop, le Street Jazz et le Ragga Dancehall, aux danses du mondes comme les danses Africaine, Orientale ou la très populaire K-Pop ces dernières années.

La créativité des professeurs de l’association a permis également de proposer des cours originaux, comme les cours de Michael Jackson, la Fusion Polynésienne et l’Afropop. Depuis plusieurs années l’association propose également des cours de danses de couples.

Durant la crise de la Covid, comment s’est déroulée la survie de l’Asso, est-ce que la Mairie de Roques-sur-Garonne vous a épaulé ?

Cette période a été très difficile, tant pour l’association que pour les adhérents.

Mais ce sont nos professeurs qui ont été les plus affectés pendant ces longs mois : leur activité professionnelle s’est vue stoppée du jour au lendemain. 

Malgré les difficultés, ils se sont toujours montrés très compréhensifs et ont fait preuve d’une grande adaptabilité en fonction des évolutions successives des règles sanitaires, pas toujours faciles à comprendre ! 

Cette situation inédite représentait également un vrai casse-tête pour la municipalité qui nous a toujours aidé à décrypter les très nombreux décrets successifs.

En cette période post-Covid avez-vous pu retrouver les effectifs, aussi bien les danseurs que les professeurs, qui existaient avant la crise sanitaire ?

Nous avons vécu la rentrée en 2021 comme une deuxième naissance pour l’association.

Après 2 années en pointillés, nous ne savions pas si nous retrouverions nos anciens adhérents. 

Mais la plupart d’entre eux sont restés fidèles, très attachés à leurs professeurs.

Ainsi, nous avons eu la bonne surprise de retrouver un nombre d’adhérents équivalent à celui d'avant la crise Covid.

J’ai surfé sur votre site internet et j’ai constaté quelques changements dans les disciplines proposées : j’ai découvert, par exemple, une nouvelle discipline : la K-Pop mise en lumière par le groupe sud-coréen "BTS".

Y a-t-il eu une demande particulière des élèves et surtout comment avez-vous pu trouver une professeur pour une discipline de danse aussi récente ?

Depuis plusieurs années, nous voyions l’engouement grandir pour ce style musical et pour les chorégraphies de groupes très populaires relayées par les réseaux sociaux.

C’est une rencontre avec Ingrid, une danseuse roquoise, pratiquant la K-Pop au sein de sa jeune association Sonagi, qui nous a permis de proposer cette nouvelle discipline, en nous aidant à organiser des stages ponctuels. C’est grâce à son réseau que nous avons trouvé la danseuse qui dispense aujourd’hui nos cours.

Cette année, nous proposons cette discipline de manière plus récurrente avec des cours bimestriels.

J’ai eu la chance d’assister à vos 2 derniers Galas de danse et j’ai remarqué un enthousiasme particulier qui règne aussi bien chez les membres de l’Asso, chez les professeurs que chez les danseurs, sans oublier le régisseur professionnel bénévole qui gère la scène, les éclairages et le son. Quelle est votre secret pour orchestrer tout ce beau monde dans une ambiance aussi festive ?

Il s’agit, je pense, du véritable ADN de Kadanse : l’association propose des cours de danse de qualité grâce à des professeurs qualifiés et diplômés.

Cette qualité d’enseignement ne se fait toutefois jamais au détriment de la bienveillance et de l’ambiance amicale et familiale qui règnent dans les cours.

C’est très certainement pour cette principale raison que je me suis investie en tant que bénévole dans cette association, et que j’ai accepté de prendre le relais de sa présidence, en veillant à suivre le cap définies par tous mes prédécesseurs !

Kadanse utilise le Complexe de la salle des fêtes de Roques-sur-Garonne pour son Gala de fin d’année. Cependant la capacité limitée d’accueil de cette salle vous oblige à faire 2 spectacles (samedi et dimanche) afin de pouvoir accueillir l’ensemble du public demandeur. L’utilisation d’une salle plus grande est-elle à l’ordre du jour ?

Nous sommes très reconnaissantes envers la municipalité de mettre gracieusement ce complexe à notre disposition chaque année pour cet événement.

Toutefois, il est vrai que, compte tenu du nombre de danseurs ces dernières années, nous sommes maintenant un peu à l’étroit dans cette salle : tant pour les spectateurs que pour les danseurs, qui ne peuvent s’exprimer de manière optimale sur une petite scène.

Nous avions eu, il y a quelques années, l’opportunité de faire notre gala de fin d’année dans une salle de spectacle beaucoup plus grande. Les retours extrêmement positifs de la part des danseurs, professeurs et spectateurs, nous motivent à réitérer cette expérience. Toutefois, réussir à obtenir une réservation dans de telles salles relèvent d’un travail acharné… mais nul doute que l’énergie et l’envie que nous déployons finira par nous permettre d’y parvenir !

En ce début de nouvelle année, outre sa pérennité, que peut-on souhaiter pour Kadanse ?

L’association a 16 ans cette année : certains enfants que nous avons vu débuter sont aujourd’hui de jeunes adultes, toujours présents dans nos cours de danse.

Il s’agit d’un des plus beaux cadeaux pour l’association.

Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que tous les nombreux jeunes danseurs que nous accueillons apprennent le plaisir et la joie de danser ; qu’ils apprennent également que cet art est un moyen d’expression extrêmement puissant dans un monde dans lequel il est souvent difficile de se faire entendre ; et qu’ils dansent longtemps, souvent… à Kadanse et ailleurs ! 

Interview réalisée par Alain Ségui le 6 janvier 2023